Vivre en Malaisie : Témoignage inspirant d’une famille française

Découvrez les avantages et inconvénients de vivre en Malaisie à travers des témoignages d’expats.

Dans cet article, je vous propose de découvrir le témoignage inspirant d’une famille française installée à Kuala Lumpur. Je suis partie à la rencontre de la Deglingo Tim, une famille composée de trois membres : un couple passionné et leur jeune fils de deux ans. Ils m’ont partagé leur quotidien d’expatriés dans cette capitale vibrante et multiculturelle.

Au fil de notre échange, ils m’ont raconté leur expérience de vie en Malaisie, leur installation, leur vision de l’entrepreneuriat, ainsi que leur réflexion sur le tourisme durable dans ce pays fascinant. À travers leur histoire, vous aurez un aperçu authentique de ce que signifie vivre à Kuala Lumpur, entre découvertes enrichissantes, défis et moments inoubliables. Mais avant de commencer à lire l’article téléchargez gratuitement mon planner voyage ici, il vous aidera à organiser votre voyage plus facilement !

Prêts à découvrir leur récit et à plonger dans la vie malaisienne ?

La Deglingo Tim : Une famille française au cœur de Kuala Lumpur

Présentation de la Deglingo Tim

Interview de 2019 sur notre chaîne Youtube

Pouvez-vous vous présenter ?

Damien : « Donc nous, c’est la Déglinguo Team. Moi, c’est Damien, 36 ans. »

Adeline : « Moi, c’est Adeline, 34 ans. Et lui c’est Timéo, tu as quel âge ? »

Timéo : « 2 ans ! »

Depuis combien de temps vivez-vous en Malaisie ?

Damien : « On est expatriés en Malaisie, à Kuala Lumpur, depuis 2014. Donc, ça fait cinq ans aujourd’hui. »

D’où venez-vous ?

Damien : « Alors, on est originaires de Lorraine, à côté de Metz, tous les deux. On s’est rencontrés au lycée en 2000… ça fait déjà un moment ! »

Comment êtes-vous arrivés en Malaisie ?

Damien : « On est arrivés ici en 2014 grâce à ma société franco-belge, qui nous a expatriés pour l’ouverture et la construction d’une nouvelle usine en Malaisie. »

Les démarches pour s’installer en Malaisie

passeport, démarches administratives

Quelles sont les démarches administratives à effectuer pour habiter en Malaisie ?

Damien : « Dans le cadre d’une mutation professionnelle, c’est assez facile. En général, c’est la boîte qui fait les démarches. Voilà, c’est assez simple. »

Adeline : « La demande de visa de travail est indispensable, car on n’a pas le droit de travailler avec un visa de touriste. Moi, en tant qu’épouse, j’ai obtenu un visa de dépendante. Dans certains pays, ce type de visa permet de travailler, mais en Malaisie, c’est interdit. Moi, je n’ai pas le droit de travailler sauf si je trouve une entreprise qui me paye un visa de travail. Ce qui a été le cas : j’ai pu travailler ici. »

À quoi sert le visa de travail en Malaisie ?

Damien : « C’est la seule façon d’avoir un compte bancaire en Malaisie. Sans visa de travail, on ne peut pas ouvrir de compte, et c’est un peu compliqué.

En plus, sans visa de travail, on ne peut rester que 90 jours en tant que touriste en Malaisie, et ça, c’est important. Beaucoup de gens arrivent en Malaisie avec un visa touriste de 90 jours, puis ressortent vers Singapour ou la Thaïlande avant de revenir. Ils font ça le temps de trouver un emploi stable avec une entreprise qui accepte de payer pour leur visa de travail. »

À retenir : Les démarches pour s’installer en Malaisie

  • Visa de travail : Obligatoire pour travailler et ouvrir un compte bancaire
  • Visa dépendant : Ne permet pas de travailler
  • Touristes : Séjour limité à 90 jours
  • Mutation professionnelle : Les démarches sont souvent prises en charge par l’entreprise

La vie quotidienne en Malaisie : logement, nourriture et transports

Nasi Lemak, cuisine malaisie

Comment se passe la recherche de logement en Malaisie ?

Damien : « Les expatriés sont clairement la cible des agences immobilières, car elles savent très bien que ce sont les entreprises qui payent. Les budgets des boîtes sont assez importants et, en général, en une semaine, c’est trouvé. Elles nous montrent un tas d’appartements qui correspondent à nos besoins, et il n’y a plus qu’à choisir celui qui nous plaît. En tant qu’expatrié, c’est très facile.

Après, pour quelqu’un qui vient travailler en Malaisie de façon indépendante, c’est différent. Trouver un logement peut être plus compliqué, car nous, en tant qu’expatriés, on a l’assurance d’avoir une entreprise derrière. En cas de problème, la société garantit au propriétaire qu’il n’y aura pas d’impayés, même en cas de licenciement ou autre. »

Adeline : « Bah là, du coup, c’est comme en France : ils demandent les deux CDI, une caution, et tout ça. »

Damien : « Alors que si vous venez en tant que personne indépendante, certains propriétaires peuvent refuser de vous louer leur bien. »

Pour la nourriture, vous mangez local ou vous avez gardé vos habitudes ?

Damien : « On est au carrefour de l’Asie, donc il y a tous les types de cuisine qui se mélangent : asiatique, japonaise, coréenne, vietnamienne, indonésienne… On trouve vraiment de tout ! Et on peut également trouver pas mal de nourriture “western”, comme ils disent ici.
En cinq ans, on a vu une évolution incroyable avec les produits d’importation. Au début, c’était compliqué de trouver des produits comme la charcuterie ou le fromage. Aujourd’hui, on peut même trouver de la raclette ou du reblochon ! Clairement, au début, on ne courait pas après, mais au bout d’un an, ça manque. On ne mange pas du pain tous les jours, mais une petite baguette le samedi matin, on aime bien aller la chercher. Ça, c’est cool. On a beau faire, c’est dans les gènes. »

Adeline : « Ce qui nous manque, c’est aussi le côté sucré après chaque repas. En Asie, il n’y a pas vraiment de dessert, et ça nous manque. »

Damien : « Il y a des fruits, mais le fondant au chocolat ou la crème brûlée… »

Adeline : « Ou même simplement un petit yaourt. »

Damien : « Ça se trouve, mais il faut aller dans des restaurants européens, et là, il faut payer le prix. On peut choisir entre manger local, où on va manger à trois pour environ 10 euros, ou bien aller dans un restaurant européen où la note peut grimper entre 50 et 100 euros pour nous trois. C’est vraiment très différent, ça dépend du budget. »

À retenir : La vie quotidienne en Malaisie

  • Les expatriés trouvent facilement un logement grâce aux agences et au soutien des entreprises.
  • Les indépendants peuvent avoir plus de mal à louer à cause des garanties demandées.
  • Grand choix de cuisines locales (asiatique, indonésienne, japonaise) et internationales.
  • Les produits français (fromage, charcuterie) sont disponibles mais chers.
  • Manger local coûte environ 10 € pour trois personnes, un restaurant européen peut coûter 50-100 €.
  • Peu de desserts dans la culture locale, ce qui peut manquer aux expatriés.

Social et amitiés : entre locaux et expatriés

Socialement, vous avez des amis locaux, des amis expatriés ou êtes-vous un peu seuls ?

Damien : « Nous, on est venus ici en se disant : “Les Français, c’est fini, Paris, c’est fini, on n’en veut plus !” On voulait vraiment se baigner dans la culture locale. Les Asiatiques sont trop gentils, c’était la vision qu’on avait en arrivant. On se disait qu’on allait se faire plein d’amis locaux.
Mais on s’est vite rendu compte que c’était très, très, très, très compliqué. On en a quelques-uns… »

Adeline : « …mais qu’on voit une fois par an. »

Damien : « Finalement, les cultures ont tendance à se regrouper naturellement. Alors je ne dis pas qu’on n’a que des amis français, on a beaucoup d’amis italiens, espagnols, danois, anglais, australiens, turcs, etc. Mais c’est vrai que tisser des liens avec les locaux en Malaisie, c’est compliqué. »

Pourquoi est-il difficile de nouer des amitiés avec les différentes ethnies en Malaisie ?

Adeline : « Ici, les gens sont très individualistes. Ils vont au travail, puis rentrent chez eux. Il n’y a pas de vie sociale après le travail, comme on peut le voir au Japon ou en Corée. »

Damien : « On n’a pas vraiment ressenti de vraies amitiés sincères. Par exemple, on a invité plusieurs fois des amis chinois à manger à la maison, mais les conversations tournaient toujours autour des mêmes sujets. C’était souvent : “Waouh, vous avez un bel appartement, combien vous l’avez payé ?” ou “C’est votre voiture ? Combien elle coûte ?” Tout est lié à l’argent, et c’est ce qui les intéresse le plus. On n’a jamais eu de discussions plus profondes, comme sur le sport, la politique ou les voyages, des sujets qu’en France ou en Europe, on aime vraiment partager avec nos amis. »

Adeline : « Les Malais, eux, parlent beaucoup de choses du quotidien. Par exemple : “Est-ce qu’on a pris notre petit-déjeuner ce matin ?” ou “Qu’avez-vous mangé pour le déjeuner ?” »

Damien : « Ce qui nous manque, ce sont les conversations qu’on avait avec nos amis français, où l’on pouvait débattre jusqu’au bout de la nuit sur un sujet. Ici, les échanges restent souvent très superficiels. Au bout d’un moment, on se rend compte que c’est moins intéressant et qu’on ne partage pas la même profondeur dans les relations. »

À retenir : Social et amitiés en Malaisie

  • Il est difficile de tisser des liens avec les locaux en Malaisie à cause des différences culturelles.
  • Les expatriés forment des communautés soudées, avec des amitiés fortes mais souvent temporaires.
  • Les discussions profondes et le débat, typiques des relations en Europe, manquent en Malaisie.

La Malaisie : Un paradis pour élever des enfants ?

Est-ce que la vie en Malaisie est adaptée pour les enfants ?

Adeline : « Pour ça, c’est vraiment idéal. La Malaisie, c’est un pays super pour avoir des enfants. Nous, on a attendu un an, histoire d’être bien posés dans le pays avant de penser à avoir un enfant. Les soins ici sont au top, les hôpitaux aussi. Franchement, accoucher en Malaisie ne nous a pas fait peur du tout. »

Damien : « C’est du grand luxe ! On parle d’hôpitaux qui ressemblent à des hôtels cinq étoiles en France. »

Adeline : « Concernant l’éducation, les écoles sont payantes et plutôt chères. Mais, en tant qu’expatriés, bien souvent les entreprises prennent en charge les frais scolaires. »

Damien : « Et heureusement, parce que c’est le prix d’une école de commerce chaque année, même pour un enfant de 3 ans. »

Adeline : « L’école française, par exemple, coûte entre 7 000 et 8 000 euros par an. »

Damien : « Que ce soit pour la maternelle, le CP, c’est le même prix… »

Adeline : « Tout comme les soins, d’ailleurs. Les soins ici sont payants, et parfois aussi chers qu’en France. Mais en France, on est remboursés. »

Damien : « C’est un aspect important à prendre en compte quand on vient en Malaisie. Si on a une entreprise qui couvre ces frais, ça va. Sinon, il faudra envisager des écoles locales, qui n’offrent pas de cours de français. Là, il faudra souvent apprendre le chinois ou se débrouiller en anglais. Heureusement, en Malaisie, l’anglais est très développé par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud-Est. »

Adeline : « Après, pour avoir un enfant ici, c’est très facile. On peut trouver des nounous. Ici, il y a un système de “maids” : elles s’occupent du bébé et font le ménage en même temps. C’est beaucoup moins cher qu’en France. »

Adeline : « Et les locaux adorent les enfants ! Par exemple, quand on est au restaurant, les serveurs viennent souvent s’en occuper, jouent avec lui pendant qu’on mange. Ça, c’est vraiment cool. C’est quelque chose qu’on ne voit pas en France. »

Damien : « Quand on arrive au restaurant, on n’a pas l’impression de déranger. Ils sont vraiment contents de voir des enfants. Parfois, ils viennent soulager les parents en disant : “Oh, je le prends dans les bras, ne vous inquiétez pas, profitez de votre repas.” »

Adeline : « Mais il y a une limite. Ils adorent tellement les enfants qu’au début, quand c’était notre premier, c’était parfois un peu difficile. Ils viennent le prendre dans nos bras ou le toucher avec les mains pas forcément propres. Parfois, ils prennent même des photos.
C’est un peu compliqué à gérer au début, mais il faut s’y faire. Si on dit non, ils ne se vexent pas. Ils comprennent.

À retenir : La Malaisie, un paradis pour élever des enfants ?

  • Les soins et les hôpitaux en Malaisie sont de très bonne qualité, semblables à des hôtels cinq étoiles.
  • Les écoles internationales (comme l’école française) sont payantes, avec des frais annuels de 7 000 à 8 000 €.
  • Les frais de santé et d’éducation sont souvent couverts par les entreprises des expatriés. Sinon, cela peut être coûteux.
  • Les nounous (maids) sont accessibles et abordables, elles peuvent s’occuper des enfants et faire le ménage.
  • Les locaux adorent les enfants et sont très bienveillants envers eux dans les lieux publics, comme les restaurants.

Coût de la vie en Malaisie

Quel est le coût de la vie en général en Malaisie ?

Adeline : « Très bonne question ! Ça dépend vraiment de la manière dont on veut vivre. »

Damien : « Si on vit en mode “roots” ou backpacker, c’est très accessible. Il y a des auberges de jeunesse à 10 euros par jour, et on peut manger dans les “mamaks” (restaurants locaux) trois repas par jour pour environ 10 euros. À mon avis, pour 20 à 30 euros par jour, on peut vivre en mode vacances tranquilles.

Si on veut y vivre, on peut trouver des appartements ou des colocations pour des budgets très variés. Par exemple, un appartement peut coûter entre 1000 et 1500 ringgits (environ 200 à 300 euros), ce qui est très abordable. Les colocations, elles, offrent souvent des appartements beaucoup plus grands : 100 à 150 m² pour environ 4500 ringgits (environ 1000 euros). Ces colocations incluent souvent des complexes incroyables avec des piscines et des commodités que l’on ne trouve pas facilement en Europe. On recommande à ceux qui arrivent de commencer par une coloc : c’est idéal pour profiter de grands espaces et de super équipements.

Après, la Malaisie peut être aussi très chère si on le veut. On peut manger pour 2 euros dans un restaurant local ou bien opter pour un restaurant gastronomique où l’addition peut grimper à 100, 200, voire 300 euros. On a testé, et ils sont excellents. Tout dépend de vos attentes, de vos moyens et de votre niveau de vie. »

Adeline : « Et qu’est-ce qui n’est pas cher ici ? L’essence ! »

Damien : « Oui, l’essence, c’est un sujet sensible en France. Ici, faire un plein coûte environ 20 euros. Même les péages sont vraiment abordables. »

Adeline : « Les transports aussi ne sont pas chers. Un trajet en taxi peut coûter 2 ou 3 euros. »

Damien : « Aujourd’hui, avec un taux de change de 1 euro pour environ 4,7 ringgits, on peut dire que le coût de la vie est quasiment divisé par quatre ou cinq par rapport à la France. Une infirmière ici gagne entre 1500 et 2500 ringgits, ce qui correspond au salaire d’une infirmière en euros en France (1500 à 2000 euros). Avec des économies françaises, vivre en Malaisie permet de bien vivre, voire de vivre beaucoup mieux qu’à Paris ou ailleurs en France, à condition de ne pas vouloir vivre comme un riche émir. Il y a vraiment de quoi faire des économies tout en profitant d’un confort supérieur. »

À retenir : Le coût de la vie en Malaisie

  • Appartements abordables : 1000-1500 ringgits (200-300 €).
  • Colocations spacieuses (100-150 m²) avec piscines et commodités : environ 4500 ringgits (1000 €).
  • Manger local coûte environ 2-10 € par jour.
  • Les restaurants gastronomiques peuvent aller jusqu’à 100-300 € pour un repas.
  • L’essence est très abordable (environ 20 € pour un plein).
  • Les taxis coûtent entre 2 et 3 € par trajet.
  • Avec un taux de change de 1 € = 4,7 ringgits, le coût de la vie est divisé par 4 ou 5 par rapport à la France.
  • Les économies françaises permettent de vivre très confortablement en Malaisie.

Vivre en Malaisie : Les avantages et les inconvénients d’une expatriation

Kuala Lumpur Malaisie

Quel est le point positif majeur de la vie en Malaisie par rapport à la France ?

Damien : « Le gros point positif, c’est la facilité. Tout est facile. S’installer, c’est facile. Il y a toujours quelqu’un pour tout faire. Vous ne savez rien faire, vous êtes comme moi avec deux mains gauches ? Pas de problème. Par exemple, je n’ai pas de perceuse, mais il y a un gars qui vient avec sa visseuse. Pour 5 euros, hop, il fait les trous et installe deux étagères. C’est réglé.

On peut tout faire facilement. On peut se faire livrer de la nourriture de tous les restaurants du centre-ville de Kuala Lumpur. »

Adeline : « En fait, c’est une vie pour les feignants ! » (rires)

Damien : « Clairement, c’est une vie de feignants. Tu n’as pas envie de cuisiner ? T’appelles ton Food Panda, et en une demi-heure, tu reçois n’importe quel plat d’un restaurant du centre de Kuala Lumpur directement chez toi. C’est hyper facile.

Besoin d’une nounou ? Pas de souci. Tu peux avoir une nounou à temps partiel ou à plein temps, qui peut tout faire, et c’est abordable. Après, ça dépend de ce que tu veux dans ta vie. Nous, par exemple, avoir quelqu’un qui dort à la maison, ce n’est pas notre truc. Mais ici, clairement, certaines familles ont une ou deux “maids” qui restent sur place. »

Adeline : « Oui, parfois il y en a une qui s’occupe de la cuisine et du ménage, et une autre des enfants. »

Damien : « C’est une vie qui peut être très facile, presque paresseuse. Quand je dis facile, c’est que tout est à portée de main. Bien sûr, à partir du moment où vous avez un peu d’argent, c’est encore plus simple. »

Quel est le point négatif de la vie en Malaisie ?

Damien : « Le point négatif, clairement, c’est qu’on n’est pas en France. La culture est différente, et cet éloignement, en tant qu’expatrié, c’est le prix à payer. Le but d’une vie d’expatrié, c’est quoi ? Découvrir de nouvelles cultures, une nouvelle façon de travailler. Mais le prix à payer, c’est d’être loin de sa famille et de ses amis.

En général, les vies d’expatriés durent entre 2 et 5 ans. Le but numéro un, c’est de découvrir des cultures, mais aussi – soyons honnêtes – de gagner de l’argent, de mettre de côté, et de voyager. Mais forcément, il n’y a plus la réunion de famille du week-end, comme l’anniversaire de tante Martine qui fête ses 60 ans. Ça, ça peut vraiment manquer. Des fois, on fait des Skype et on les voit tous ensemble… ça a un côté un peu nostalgique. On avoue que le repas de famille du dimanche midi nous manque. Je suis toujours un peu triste le dimanche midi, quand on est juste tous les trois. C’est ça, le prix à payer.

Cela dit, comme on n’a plus de contraintes familiales le week-end, on en profite pour voyager. On fait des vlogs, des visites, on part un peu partout. Grâce à AirAsia, les billets d’avion sont vraiment abordables : 10, 20, 30 euros pour des paysages extraordinaires. C’est la contrepartie à payer pour cette vie d’expatrié. »

Adeline : « Moi, j’ajouterais juste un point sur les amitiés. Étant loin de tout le monde – famille et amis – les amitiés qu’on se fait ici deviennent très fortes. Mais comme les gens ne restent pas toujours longtemps, on finit par dire au revoir souvent. Et là, ça fait cinq ans qu’on est ici, et on a déjà dit au revoir à beaucoup de gens. »

Damien : « C’est vrai. Par contre, on se fait plus d’amis en cinq ans en Malaisie qu’en cinq ans à Paris. À Paris, même pas sûr qu’on ait deux ou trois nouveaux amis en cinq ans. En Malaisie, entre les copains de l’équipe de foot, les collègues, et les expatriés entre eux, c’est une communauté très soudée. Dès qu’il y a un problème, on sent une vraie solidarité, comme une famille. Ça, c’est hyper agréable et rassurant. »

À retenir : Les avantages et les inconvénients de vivre en Malaisie

Avantages :

  • Facilité au quotidien : Tout est à portée de main : nounous, réparateurs, livraisons de repas.
  • Coût des services : Les nounous (cuisine, ménage, garde d’enfants) sont abordables.
  • Voyages accessibles : Grâce à AirAsia, voyager dans les pays voisins est très économique (10-30 € pour des vols courts).
  • Richesse culturelle : Découverte de nouvelles cultures et modes de vie.

Inconvénients :

  • Éloignement : Être loin de la famille et des amis est un vrai sacrifice émotionnel.
  • Amitiés temporaires : Les expatriés se font des amis rapidement, mais ces relations sont souvent de courte durée car beaucoup ne restent que quelques années.

Travailler en Malaisie : opportunités et conseils

Damien, quel métier faisais-tu en France et qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?

Damien : « En France, j’étais commercial dans une société qui extrait du calcaire et produit de la chaux. J’ai travaillé sept ans en France avant d’être expatrié il y a cinq ans en Malaisie.

Le but de mon expatriation, c’était de participer à la construction d’une nouvelle usine en Asie, puis d’exporter et de vendre nos produits dans cette région. C’était une transition assez simple : un transfert de Paris à Kuala Lumpur dans le cadre de ma vie d’expatrié. »

Adeline, quel métier faisais-tu en France et qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?

Adeline : « En France, j’étais infirmière. Ici, je n’ai pas pu exercer ce métier de manière permanente. J’ai fait un remplacement de deux ou trois mois en tant qu’infirmière au lycée français, mais trouver un emploi fixe en tant qu’infirmière est compliqué.

Premièrement, le diplôme français n’est pas reconnu ici, donc les employeurs embauchent plutôt des locaux. Deuxièmement, il y a la question du salaire : une infirmière française attend un salaire correspondant à celui de la France, alors qu’ici, le salaire est local, soit divisé par quatre. Cela rend la situation assez complexe. »

Votre chaîne YouTube vous a également permis de développer un business ?

Damien : « Oui, on a une chaîne YouTube qui existe depuis deux ans, où l’on fait découvrir l’Asie en général, avec un focus particulier sur la Malaisie. On vlog en famille pour montrer la vie ici et on fait clairement la promotion de ce pays. »

Adeline : « Et justement, grâce à cette chaîne, j’ai ouvert mon propre business de conseil en voyage. Je ne suis pas une agence de voyages, mais j’organise des itinéraires sur mesure pour visiter la Malaisie et Singapour. Je prépare tout selon votre budget, le nombre de personnes, vos envies et ce que vous voulez faire. Ensuite, je vous envoie tous les liens pour réserver vous-même. »

Damien : « On s’appuie sur tous nos bons plans acquis en cinq ans ici : les restaurants, les rooftops, les îles, les choses à faire et à éviter. Ça vous évitera les attrape-touristes des agences de voyage. On voit trop souvent des gens qui payent 30 % de plus que le prix normal, pour finir dans un hôtel à 10 minutes du centre en taxi. Ce n’est pas pratique, alors qu’on peut éviter ce genre de désagrément. »

Adeline : « Clairement, si vous ne vivez pas en Malaisie, il y a des choses qui ne sont pas évidentes à comprendre. Par exemple, sur Google Maps, un hôtel peut sembler proche du centre-ville, mais en réalité, il y a une voie rapide à traverser. Ce n’est pas toujours évident à anticiper. »

Damien : « Et même si vous ne passez pas par nos services, regardez nos vidéos : elles vous donneront envie de visiter la Malaisie. N’hésitez pas à explorer notre chaîne pour découvrir ce pays magnifique. »

Globalement, quel est votre avis sur le marché du travail en Malaisie ?

Damien : En Malaisie, il y a quasiment pas de chômage : moins de 2 %. Les locaux trouvent du travail très facilement et changent d’entreprise tous les six mois, souvent pour obtenir des augmentations de salaire. Pour eux, le marché du travail est très fluide.

En tant qu’expatrié, c’est un peu plus compliqué. Beaucoup de gens qui viennent ici commencent par un VIE (Volontariat International en Entreprise). C’est une excellente approche : un contrat de 12 à 18 mois dans une entreprise permet de découvrir le pays, de voir comment ça fonctionne, et de savoir si la vie en Malaisie vous convient. Ensuite, trouver un travail est possible, mais il faut savoir que les salaires ne seront pas aussi élevés qu’en France. Cela dit, avec un coût de la vie trois à quatre fois moins cher, cela reste largement faisable.

Travailler dans une entreprise locale est également possible. On a des amis qui l’ont fait et ça se passe très bien. Les entreprises qui offrent des salaires au-delà de 5000 ringgits prennent en charge le visa de travail pour les étrangers. Donc, à partir de ce seuil, vous pouvez obtenir un poste en Malaisie sans problème.

Par contre, il faut bien penser à souscrire une bonne assurance santé. En France, on est habitués à une couverture santé complète. Ici, tout est à payer en complémentaire. Pareil pour la retraite : il faut penser à financer votre retraite avec des organismes comme la CFE (Caisse des Français à l’Étranger). Ce n’est pas donné : comptez entre 300 et 500 euros par mois pour cotiser. Mais c’est indispensable si vous prévoyez une expatriation à long terme.

Donc oui, le marché du travail est accessible. Si vous avez un diplôme, que ce soit en ingénierie, commerce, ou autre, vous pouvez trouver un poste ici. Mais le conseil numéro un, c’est de bien prévoir votre santé et votre retraite avant de vous lancer. »

À retenir : Travailler en Malaisie

  • Chômage quasi inexistant pour les locaux, avec un marché fluide.
  • Pour les expatriés, un VIE (Volontariat International en Entreprise) est une excellente porte d’entrée.
  • Les entreprises locales peuvent embaucher des étrangers, un salaire minimum de 5000 ringgits peut inclure le visa de travail.
  • Penser à souscrire une bonne assurance santé : en Malaisie, les soins ne sont pas remboursés comme en France.
  • Prévoir un plan pour la retraite (ex. : cotisation à la CFE) pour assurer une stabilité financière à long terme.

Développement durable en Malaisie : espoirs et réalités

Quelle perception avez-vous du développement durable en Malaisie ?

Damien : « En termes de développement durable, la Malaisie a encore beaucoup de chemin à parcourir. Depuis 2004, elle est considérée comme un pays développé et non plus en voie de développement, ce qui crée des attentes. On pourrait s’attendre à un certain niveau de respect de la nature, des parcs nationaux et des plages paradisiaques. Mais, en réalité, ce qu’ils mettent en avant sur leurs sites internet ou dans les brochures ne correspond pas toujours à la réalité. Par exemple, on paie des cotisations pour protéger des lieux comme les îles Perhentian, mais on ne voit pas toujours que cet argent est investi pour préserver la nature. »

Adeline : « C’est vrai qu’à Redang, derrière les hôtels, il y a des décharges. »

Damien : « Oui, on voit des décharges derrière de nombreux hôtels, et même des déversements sauvages de bidons d’essence sur des plages paradisiaques. Ces actes sont normalement punis par la police, mais le problème, c’est la corruption. Certains “arrosent” les autorités pour que ces pratiques passent inaperçues. Cela bloque le développement durable, car cette corruption étouffe les initiatives.

Pourtant, la Malaisie est assise sur une véritable mine d’or. Ce pays regorge de lieux magiques, mais c’est triste de voir à quel point les déchets s’accumulent et que beaucoup de gens n’en ont rien à faire. Il manque une prise de conscience nationale. Beaucoup n’ont pas encore le réflexe de simplement ne pas jeter un sac plastique par terre, que ce soit sur une plage paradisiaque ou dans la rue. »

Adeline : « Cela dit, des progrès commencent à être faits. Par exemple, la Malaisie interdit les pailles en plastique depuis un mois dans les bars et restaurants. Même si c’est respecté de façon inégale, c’est un début. Mais il faudrait que les gens s’éduquent davantage eux-mêmes. Par exemple, dans les magasins, on continue à donner beaucoup de sacs plastiques. Quand on se fait livrer à domicile, il y a parfois 12 tupperwares pour un seul repas. Ça fait énormément de déchets. »

Damien : « Oui, et c’est un problème à traiter en profondeur. La Malaisie a encore la chance d’être moins touristique que la Thaïlande ou Bali. Cela signifie qu’elle n’est pas encore jonchée de canettes et de détritus sur ses plages. Mais avec la montée en popularité grâce aux réseaux sociaux et à des vidéos comme les nôtres, de plus en plus de gens viendront visiter. Aujourd’hui, il y a environ 150 000 Français qui visitent la Malaisie chaque année. Dans cinq ans, ce chiffre pourrait doubler ou tripler. Si les Malaisiens eux-mêmes ne prennent pas conscience de l’importance de préserver leur environnement, la Malaisie risque de finir comme Bali ou Phuket. Dans dix ans, elle pourrait perdre ce charme unique que nous avons connu il y a cinq ans. »

À retenir : Développement durable en Malaisie

  • La Malaisie est considérée comme un pays développé depuis 2004, mais les actions pour protéger l’environnement restent insuffisantes.
  • Les cotisations pour les parcs nationaux et les îles ne semblent pas toujours être réinvesties pour leur préservation.
  • Beaucoup de Malaisiens n’ont pas encore le réflexe de préserver leur environnement (déchets jetés dans la rue ou sur les plages).
  • Initiatives positives : Interdiction des pailles en plastique dans les bars et restaurants.

Le bilan : pourquoi s’expatrier en Malaisie ?

Tours petronas Kuala Lumpur Malaisie

Comment résumeriez-vous votre vie pour donner envie de s’expatrier ?

Damien : « On est au carrefour de l’Asie. On peut voyager tout le temps pour des prix vraiment dérisoires, grâce notamment à AirAsia, élue meilleure compagnie low-cost au monde depuis dix ans. Avec des vols entre 10 et 30 euros, on fait des allers-retours vers la Thaïlande, l’Indonésie ou les Philippines. Ça permet de voyager énormément, de découvrir des cultures extraordinaires, et pour nous, c’est une vraie richesse.

Pour Timéo, qui est né ici, c’est aussi une chance incroyable. Il grandit avec une ouverture d’esprit qu’il n’aurait sans doute pas eue en France à son âge. À deux ans et demi, il est déjà exposé à des cultures et des langues variées. Vivre dans un pays étranger, c’est génial pour son développement. »

Adeline : « Et en particulier en Malaisie, parce que c’est un pays avec un mélange de cultures unique, bien plus marqué que dans d’autres pays d’Asie. »

Damien : « Oui, ici, plusieurs religions cohabitent : l’hindouisme, le bouddhisme, l’islam, le christianisme… Cela donne une tolérance qu’on voulait absolument inculquer à Timéo. On est heureux qu’il grandisse ici, car dans dix ans, pour lui, voir quelqu’un voilé ou non, ça ne fera aucune différence. Cela lui semblera totalement normal.

Les langues sont un autre avantage énorme. À deux ans et demi, il parle en anglais à l’école et en français à la maison. Il arrive déjà à distinguer à qui parler quelle langue, ce qui est extraordinaire. Pour qu’il devienne parfaitement bilingue, il faudrait qu’on reste ici jusqu’à ses cinq ans. À cet âge-là, ce sera ancré pour toujours. On connaît même des enfants ici qui parlent trois langues – anglais, français et chinois – à cinq ans. C’est génial et ça leur donne un avantage énorme pour l’avenir. »

Si on devait dire une chose : n’hésitez pas à venir découvrir la Malaisie. C’est un pays extraordinaire, encore méconnu par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Les paysages sont magnifiques, les gens sont très gentils, et il fait toujours beau.

À retenir : Pourquoi s’expatrier en Malaisie ?

  • Voyages faciles et abordables : La Malaisie est un carrefour en Asie, permettant des voyages fréquents vers des destinations comme la Thaïlande, l’Indonésie ou les Philippines grâce à des vols low-cost (10-30 €).
  • Ouverture culturelle : Mélange unique de cultures (hindouisme, bouddhisme, islam, christianisme) favorisant la tolérance et l’ouverture d’esprit.
  • Exposition à des langues variées (anglais à l’école, français à la maison) dès le plus jeune âge, favorisant le bilinguisme. Et possibilité d’apprendre une troisième langue comme le chinois, un atout pour l’avenir.
  • Un cadre de vie agréable : Paysages magnifiques, climat ensoleillé toute l’année, et habitants accueillants. C’est aussi une destination encore méconnue par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud-Est, ce qui en fait un lieu unique à découvrir.

Préparer son voyage en Malaisie

La Malaisie est une destination idéale pour les expatriés, offrant un coût de vie abordable, une richesse culturelle unique et des opportunités de voyage incroyables à travers l’Asie. Avec des infrastructures modernes et un environnement familial propice, ce pays combine qualité de vie et découvertes enrichissantes. Si vous avez déjà pensé à vous expatrier en Malaisie ou si vous souhaitez partager votre expérience, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Pour aller plus loin

Envie de voyager en Malaisie ? Consultez mes articles suivants :

  • Quand partir en Malaisie ? Toutes les informations ici.
  • Que faire en Malaisie ? Toutes les informations ici.
  • Quelles sont les îles à faire en Malaisie ? Toutes les informations ici.
  • Quelles sont les mosquées à voir en Malaisie ? Toutes les informations ici.
  • Quelles sont les spécialités culinaires en Malaisie ? Toutes les informations ici.
  • Quels sont les temples en Malaisie à voir ? Toutes les informations ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *